I surrender.

Invité

I surrender

You could be my strength
And you could be my weakness

Tu voulais l’oublier, Jack. La préserver de toi, te préserver d’elle. La laisser dans un recoin de ton esprit. Tu l’aurais oubliée. Laissée à l’abandon comme tu as été contraint de le faire avec d’autres par le passé. Pour son bien. Pour ton bien. TU ne sais plus. Pensais-tu à elle ou étais-tu seulement égoïste ? Tu tentes de ne plus y penser. Douce y ironie. Plus tu veux l’oublier plus tu penses à elle. A ces mots que tu lui as dits pour qu’elle ne vienne plus vers toi. Plus tu tentes de bercé ton esprit d’autres pensées, plus face à toi les différents gâteaux –et qu’importe qu’ils viennent d’elle ou non- viennent te rire au nez. Oui, bien sûr, dans le Palais des Bain on ne manque de rien. Et surtout pas ça.

Ça te hante. Ça te ronge. Ça te rend fou. Et avant même que tu ne puisses t’en rendre compte, tu es dans la rue. Au dehors, et prenant la direction des Landes. Tu ne sais pas ce qu’il va en résulter, de cette visite soudaine, mais tu es sûr d’une chose. Tôt ou tard, tu vas le regretter. Parce que tu sais que l’affection que tu lui porte n’a pas lieu d’être. Tu sais que si tu l’aimes vraiment, elle sera davantage préservée loin de toi. Et pourtant. Pourtant.

Tu joues les égoïste, Jack.

Face à sa boutique tu n’hésites pas une seule seconde à passer la porte. Tu entre, ignorant totalement cette petite voix à l’intérieur de toi qui te dis de faire demi-tour. Celle qui te hurle que c’est mieux ainsi. Tu l’ignore et tu t’avances jusqu’au comptoir. Juste face à elle. Tes mains viennent se placer dans tes poches, et tu détournes le regard.

Tu sais que tu devrais t’excuser. Tu comptes le faire, mais pas tout de suite Dans l’immédiat, tu attends de voir si sur toi va venir s’abattre une monumentale gifle –que tu auras pleinement mérité. Les excuses peuvent bien attendre que les coups soient rendus.

Invité

I surrender.
avec Jack.

Rien de nouveau sous le soleil : je venais de mettre au point une nouvelle tartelette à la mangue sur lit de kiwis imbibés de vanille. J'aime les pâtisseries fruitées, ce sont les seules que je puisse manger !
Je les admirais, ces jolies tartelettes, exposées dans ma vitrine, quand la cloche tintinnabule lugubrement. Tiens, d'habitude elle tintinnabule joyeusement.
Qu'est ce qui... Non. Seriously ?
Jack, pénétrant dans mon sanctuaire sucré, le regard déterminé. Je le regarde approcher, totalement impassible mais en fait dans ma tête je suis genre :
Il est là, de l'autre côté de mon comptoir, les mains dans les poches et n'osant m'affronter du regard. Il se fout de ma gueule ?

- Tu te fous de ma gueule ?

Je sais pas si ma voix est ahurie ou totalement dénuée de sentiments. En tout cas ils volent, ils font la java mes sentiments : haine, déception, tristesse, surprise et... De la joie. Ouais ouais, ce con qui me traite de grosse et revient plusieurs mois plus tard comme ça, avec un culot de cochon dinde : bah ça me fait plaisir de le revoir. Tellement plaisir...

codage par langweilen sur apple-spring

Invité

I surrender

You could be my strength
And you could be my weakness

Ce n’est pas une gifle qui s’abat sur toi. Juste des mots dénués de sentiments. Des mots qui parfois font plus mal que les coups eux même. Tu savais que c’était possible, pourtant tu n’as jamais eu loisir de les entendre. Jusqu’à aujourd’hui. Oui, tu aurais préféré qu’elle te frappe. Sans doute cela t’aurais fait moins mal. Mais non. Alors tu tournes finalement la tête vers elle et tu la contemples un instant. Toujours aussi parfaite. Comment diable a-t-elle fait pour s’offenser d’une insulte irréaliste, totalement stupide ?
A tes yeux, c’est comme si tu lui avais dit qu’elle était rousse, après tout.

« Tu es toujours aussi radieuse. »

C’est un compliment, mais pas sûr qu’elle ne le prenne pas pour une blague de mauvais goût, ça, Jack. Pas si tu t’arrêtes là et tu le sais. Alors tu reprends, prisonnier de ta sincérité.

« Je suis venu m’excuser, Muffin. Je n’ai jamais pensé ce que je t’ai dit, tu as toujours été parfaite à mes yeux. La personne la plus parfaite que je connaisse. A tel point qu’il n’y a qu’avec toi que j’arrivais à être moi-même. »

Tu fais quelques pas. Tu ne te sens pas capable de continuer en la regardant droit dans les yeux, alors tu contemples ses œuvres.

« Ça m’a fait peur. J’ai toujours eu peur d’être celui que je suis vraiment avec mon entourage. J’avais peur de te dégouter, de t’effrayer, alors j’ai préféré m’éloigner de toi. Mais je n’y arrive pas. Alors je te demande de me pardonner… »

Tu es un imbécile, Jack. Définitivement.

Invité

I surrender.
avec Jack.

Son visage se tourne, ses yeux se posent sur moi : mon coeur manque un boum mais je reste de marbre.
Jusqu'à son "radieuse" qui manque de m'étrangler : apparemment il se fout vraiment de ma gueule ce con. Je vais lui en coller une royalement bruyante et douloureuse mais il continue sur sa lancée de conneries : des excuses, ça c'est clair qu'il m'en doit, et des bonnes ! Mais j'accepte qu'il me supplie à la place. Quoique son "parfaite" fait aussi son ptit effet...
Non, je ne rougis pas, je le jure ! Mais c'est pas loin. Et puis rougir de plaisir c'est pas interdit !
Puis son "moi-même" me paume un peu : c'est bien de pouvoir être soi-même avec quelqu'un, moi j'étais contente de l'être avec lui, et ce con a tout gâché.
Il s'éloigne et perd son regard dans mes sucreries si jolies. Je ne dis rien, je respecte les moments de confidences intimes, surtout venant de Jack, c'est si rare.
Le "dégoûter" a du mal à passer. Au début je comprends carrément pas ce qu'il veut dire, et puis quand je comprends, une envie folle de lui administrer une tape à l'arrière du crâne me saisit. Et c'est ce que je fais, oh alors là je vais pas m'en priver. Ce crétin.
Je fais le tour de mon comptoir, me campe devant lui, l'air sévère et lui tape la tête.

"Non mais c'est fini de dire des bêtises pareilles ? La seule chose qui puisse me dégoûter dans ce monde c'est les choux de bruxelles et tu le sais bien."

Je lève les yeux au ciel, le fixe une seconde encore et puis souris. Et non, je ne suis pas rancunière, surtout quand on me dit "parfaite" deux fois d'affilées et encore moins quand ça vient de Jack. Je lui prends la main et l'emmène à l'arrière de la boutique.

"Allez viens gros bêta, on va se prendre un apéro sucré et se raconter nos vies au coin du four."
J'avance un peu puis je stoppe.

"Ah et au fait, va falloir que tu m'éclaires un peu sur "ce que tu es vraiment", parce qu'à part un crétin adorable, je vois pas !"

codage par langweilen sur apple-spring

Invité

I surrender

You could be my strength
And you could be my weakness

Le coup déposé sur ta tête ne te fait pas vraiment mal. Le but n’était pas là, et tu le sais. Muffin a beau t’en vouloir, tu la connais, elle ne te frapperait pas ainsi pour te faire du mal. Simplement pour te tirer de tes rêveries et te faire comprendre qu’à ses yeux tu n’as toujours été qu’un sombre crétin. C’est d’ailleurs ce qu’elle te confirme oralement. Et tu la comprends…Comme tu la comprends. Tu dis des bêtises, à longueur de temps, tu ne fais que ça. Mentir aux autres, à toi. C’est une toile entière de mensonge qui s’est tissée tout autour de ta vie. Et tu ne peux plus rien, hélas, pour ceux qui se sont déjà pris dans ta toile. Comme cette pauvre Muffin…Tu le sais, quoi qu’elle fasse elle finira par souffrir à cause de toi. Alors à l’heure actuelle, tu ne fais que te dire que le plus tard sera le mieux, qu’il faut profiter de l’instant présent.

C’est ce que tu fais alors que tu savoures son sourire. Le pardon dans ses yeux. Comme si rien ne s’était passé, comme si tout était de nouveau normal. Et ça fait du bien, tu n’arrives pas à le nier. Retrouver ta petite Muffin te fais du bien, même si ton cœur se serre lorsque tu repenses à ces horreurs que tu lui as dites et celles que tu feras. Celles qui t’éloigneront définitivement d’elle. Mais pour l’heure tu profites. Et tu la laisses te prendre la main et commencer à te trainer à l’arrière de la boutique. Commencer. Car elle s’arrête. Parce qu’elle veut comprendre. Et tu sais que tu devras bien répondre. Alors tu préfères le faire tout de suite. Puis changer de sujet. Clore ça. Ne plus en parler jusqu’au moment fatidique.

« Je suis un chou de bruxelle caché dans un chou à la crème. »

C’est ainsi que tu peux le mieux imager la chose pour Muffin. Mais tu ne veux pas qu’elle te questionne, tu ne veux pas revenir là-dessus. Alors tu te baisses quelques secondes, juste assez longtemps pour passer un bras derrière ses genoux alors que l’autre vient se placer derrière ses épaules. Et tu la soulèves, telle une princesse, sans aucun mal, pour la conduire à l’arrière de sa boutique. Peut-être un moyen pour toi de lui prouver que ce que tu lui as dit était faux. Tendrement, tu lui souris.

« J’ai très envie de quelque chose de chocolaté, pas toi ? »

Et tu pries pour qu’elle ne revienne pas sur ce que tu lui as dit juste avant.

Invité

I surrender.
avec Jack.

Je fronce les sourcils, dubitative. Un choux de bruxelle ? Mon Jack ? Naaan, pas possible. Il est adorable, avec quelques effets secondaires certes, mais comme mes pâtisseries adorées ! Et pourtant, cette éclat au fond de ses yeux, celui qui me fait trembler parfois...
Je m'envole, sans même pouvoir dire "ouf" je suis une princesse sucrée dans les bras d'un majordome sexy. Ah et quel sourire il a ce majordome : j'en fonds comme une bûche au chocolat devant la chaleur réconfortante d'un four.
Ce chocolat est aussi chez Jack apparemment. Je souris, heureuse que tout soit redevenu comme avant.

"J'ai tout ce qu'il nous faut derrière. En avant !" j'hurle comme une cavalière sur son fidèle destrier.

Nous voilà dans l'arrière boutique, aussi doucement sucrée que le reste du bâtiment. Le four rayonne joyeusement, une fournée de croissants aux amandes dorant à l'intérieur. Je descends des bras musclés de Jack et me dirige vers une casserole. J'y fais fondre du chocolat et fais chauffer de l'eau à côté. Une fois le chocolat bien liquide j'ajoute du lait de Gervita et mélange le tout. L'eau bout. Une tasse dans chaque main je me dirige vers mon faux choux de bruxelles, assis à la petite table de bois au milieu de la cuisine. Déposant son chocolat devant lui je m'exclame :

"Han ! Je suis horrible ! J'ai oublié la chantilly !"

Et je me précipite vers le frigo, sortant la chantilly faite le matin même. Une rasade généreuse pour Jack et retour au frigo. Quelle frustration tout ce sucre...
Me voilà avec un plateau d'éclairs au chocolat, de pains au chocolat, de brownies, de muffins au chocolat, de fondants au chocolat et autres douceurs faites avec amour.

"Voilà mon Chou, régale toi !"

Je m'attable et le regarde. Je le fixe profondément, peut-être un peu trop. Je le sonde en fait. "Un choux de bruxelles dans un choux à la crème"... Je le sais, je le sais très bien Jack.
Ça n'empêche que je t'aime comme ça.
codage par langweilen sur apple-spring