Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black
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Sujet: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Ven 21 Juin - 0:40
” Quand je ferme les yeux”
❦ The sixth station
Une légère odeur d’iris mêlée de l’âcre de l’huile flottait dans l’atmosphère de la petite pièce éclairée à la lumière des lampes incandescentes la rendant quelque peu lourde et vaporeuse. L’éclairage jaunâtre et constant permettait de distinguer, malgré la nuit tombante sur la Cité, les deux gros sacs de fleurs disposés contre le mur du fond de la pièce. La salle n’était pas bien grande, de quoi y contenir un bureau modeste à côté de la porte menant à la boutique et deux longues tables posées côte à côte contre le mur perpendiculaire. Sur ces tables, entreposées sur des torchons, les fioles, les ballons et le matériel de distillation étaient en train de sécher ; en dessous, des produits chimiques aux noms imprononçables y étaient alignés, caché derrière un rideau. Sur le bureau, éclairé par une lampe à elle-seule, les fleurs d’iris s’entassaient à sa gauche et les tiges à sa droite, tandis qu’elle reprenait délicatement une fleur entière entre ses doigts. Le scalpel coupa doucement la tête de la tige et les sépara : une partie alla à sa gauche, l’autre à sa droite. Elle recommença à nouveau, se demandant si elle avait bien fait de rester tard cette nuit tandis que toute la Cité était en fête.
Cette année, on fêtait les cinq cents ans de la fondation de la ville et l’atmosphère était festive. La moindre petite ruelle était grouillante de monde et de milliers de couleurs et de lampes dansantes sous les tambours sourds. Pernille aurait bien voulu participer depuis le commencement à ce carnaval mais elle espérait la venue de son ami, et Black n’était pas un friand de la Cité Yubaba en elle-même. Elle connaissait un peu l’histoire des relations conflictuelles entre la Reine et le Président et, même si elle n’avait pas vraiment envie de prendre parti dans les affaires politiques, elle devait avouer qu’en écoutant Black lui dire le peu de choses qu’il voulait bien sur ce sujet, elle aurait bien choisi son camp.
Elle entama la coupure d’une autre fleur qu’elle porta à son nez. Elle en respira doucement l’odeur subtile qui s’en échappait et la mémorisa. Ce type d’iris, orange, n’était pas de ce qu’elle connaissait dans son ancienne vie. C’était pour ça qu’elle les avait choisie : pour leur parfum mais aussi pour leur couleur.
Elle aurait bien aimé que Black vienne les voir. Elle lui avait envoyé une lettre une semaine plus tôt, la réponse mis un peu de temps à venir mais elle était arrivée. Elle stipulait qu’il essayerait de passer ; elle avait laissé la porte de derrière ouverte en conséquence. La boutique était fermée depuis longtemps maintenant et tout le monde était trop occupé avec la fête pour penser à aller vadrouiller près de l’arrière des magasins. Si tel était le cas et que l’on était pris, dans la Cité de Yubaba, c’était la mort assurée.
La jeune femme remit une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille d’un geste gracile. Malgré ses cheveux attachés en un chignon négligé pour le travail, ceux-ci ne pouvaient s’empêcher d’échapper à l’emprisonnement de son élastique. Elle reposa son scalpel sur le bois chauffé par la lampe à huile de la table et soupira doucement. Elle ferma les yeux et écouta le silence quand elle entendit la porte arrière grincer. Elle releva la tête de son travail et se retourna. Le sourire lui vint doucement quand elle aperçut l’intrus se diriger vers elle. Elle était heureuse de le voir, comme à chaque fois. Black était une bouffée d’air frais dans cette cité où l’apparence était la première chose que l’on retenait des concitoyens.
« Ah te voilà. » Elle se leva de sa chaise pour l’accueillir d’une accolade amicale. « Tu en as mis du temps. »
Spoiler:
Je suis désolée, je n'ai pas fait beaucoup, c'est le post d'introduction en même temps. Je n'aime pas non plus ce que j'ai écrit alors si tu as le moindre soucis, dis-le moi, n'hésite pas. :c Et oui j'ai pas attendue ta réponse à ma lettre pour poster mais je suppose que tu dis "OK". c:
Dernière édition par Pernille le Dim 23 Juin - 4:19, édité 4 fois
Black
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Sam 22 Juin - 22:16
Une vie sans couleur cela ne te ressemble pas
Il avait reçue cette lettre une semaine avant, et se demandait combien de temps encore il allait la faire attendre. Il l’avait entre les mains, et la relisait encore, anxieux. Il n’aimait pas faire attendre, encore moins les gens qui lui était proche. Et il en avait peu, vraiment. Il regarda l’heure, et se disait qu’il allait la voir plus tard dans la soirée après s’être occupée de quelque dossier en plus.
Il lui avait répondu dès qu’il avait reçue la lettre, car il aimait beaucoup cette jeune fille blonde qui sentait si bon. Ils s’étaient connues alors qu’il allait voir la jeune reine de Yubaba, agacé et en colère après ces lettres de pure moquerie, mais ayant percuté la jeune fille au passage, il s’était calmé et ils avaient papotés tranquillement.
Le fait de savoir qui il était n’avait pas changé grand-chose, et c’était une rare qualité. Les gens étaient tellement obsédés par le pouvoir qu’ils étaient prêts à jouer les hypocrites simplement pour en avoir un peu. Et c’était quelque chose qu’il ne pouvait pas tolérer. Il finit rapidement son travail et enfila sa veste la plus sombre pour partir de son bureau.
L’ayant rangé rapidement, il verrouilla derrière lui et partit après avoir fait un bref signe de tête aux gardes. Ils étaient habitués à le voir filer en douce le soir, et savaient aussi qu’il était des plus prudents. Une fois sortit de son château, il mit sa capuche sur sa tête pour ne pas qu’on puisse le reconnaître, pour ceux qui savaient encore à quoi il ressemblait, et partit rapidement vers le royaume des Trafalgars.
Ce dernier était en fête, et il faisait attention à ne percuter personne au passage, les regardant avec un peu de surprise mais aussi de fatigue. Il n’était pas du genre à aimer faire la fête, et la dernière fois qu’il en avait fait une remonte à tellement longtemps qu’il ne se souvenait même plus de quand elle datait. Il progressait donc, se rappelant du chemin vers la boutique de son amie, tout en regardant autour de lui.
Les gens semblaient contents de cette fête, et quelque part, le principal, c’était que le peuple soit heureux. Donc si faire la fête était un moyen de les satisfaire, cette reine savait très bien quoi faire. Il finit par arriver à l’arrière de la boutique, et ouvrit doucement la porte qui grinça. Il grimaça sous le son et la referma rapidement. Bon sang, les portes qui grincent pouvaient sertes être utiles par leur bruit, mais c’était quand même chiant.
La jeune fille l’attendait et semblait encore travailler. Elle se leva et alla lui faire une accolade des plus amicales. Il eut un sourire et la lui rendit.
« Désolé. J’ai fait au plus vite, mais comme tu le sais, mon travail ne me libère pas très souvent… Tu vas bien ?»
Il la regarda, oubliant presque sa fatigue, et remarqua à quel point cela sentait bon. Il aimait bien les choses qui avaient une bonne odeur, et cet endroit avait toujours cet effluve des plus agréables.
« Hm… Cet endroit sent toujours aussi bon à ce que je vois. Tu as l’air de vraiment aimer ce que tu fais, c’est une bonne chose. »
Aimer son travail, cela changeait une vie. Car déjà, cela enlevait l’impression d’avoir une corvée à faire tous les jours.
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Dim 23 Juin - 6:25
” Sous l'eau”
❦ Mystical
Elle l’avait attendu une bonne partie de la journée la venue de son ami qui avait fini par montrer le bout de son nez. Le soleil n’était pas encore tout à fait couché mais déjà des milliers de lanternes rouges illuminaient les rues de la Cité et le Palais des Bains. La fête avait commencé depuis le petit matin et Pernille y était déjà allée faire un tour pour une petite promenade. Mais y aller seule, ce n’était pas très amusant. Elle en avait profité pendant deux bonnes heures puis était rentrée chez elle travailler. Un parfum, cela ne se fait pas en une heure. Cela demandait des semaines de travail, de l’extraction des molécules odorantes jusqu’au mélange de celles-ci pour donner les notes les plus agréable au nez.
Elle avait laissé son travail sur la petite table en bois pour accueillir Black à son arrivée. Elle ne pouvait cacher le sourire qui lui étirait les lèvres lorsqu’il lui rendit son accolade. Elle ne pouvait s’empêcher non plus de remarquer à quel point il était fatigué. Elle se détacha doucement de lui et ne put que sourire à sa remarque. Elle lui appuya sur le nez avec son index en fronçant les sourcils, imitant une fausse expression fâchée.
« Oui et toi tu as l’air d’un zombie. Cela t’arrive de dormir de temps en temps ? » le taquina-t-elle.
Elle émit un petit rire avant de continuer, revenant à une expression joyeuse.
« C’est vrai ? Tu aimes ? » Elle le regarda droit dans les yeux. « Oh, attends. Je vais te montrer les fleurs sur lesquelles je travaille. »
Elle se rendit au fond de la pièce et prit une plante dans un des deux gros sacs et la lui rapporta. L’intérêt que Black portait à ses créations l’enchantait. Dès qu’elle avait l’occasion de lui montrer les nouveautés et de lui expliquer comment elle procédait, d’une manière vulgarisée bien entendu, elle y trouvait une oreille attentive. Peu de gens savent vraiment comment un parfum se crée. La plupart d’entre eux se contentent de l’acheter parce que l’odeur leur plait ou parce que le flacon est à leur goût. Pernille créait elle-même les bouteilles grâce à son second don, elle n’avait qu’à acheter des plaques de verres qu’elle remodelait à sa guise. C’était beaucoup plus économique.
« Comme je te l’ai écrit, j’ai pu avoir des fleurs par une marchande itinérante de la Vallée du Vent. Elle a pu me procurer ces iris. »
Elle lui montra la fleur en question. La couleur orange de ses pétales était un fait que Pernille ne connaissait pas dans son ancienne vie. Les principales espèces étaient bleues ou blanches. Elle la lui laissa dans les mains.
Elle l’invita à sentir avant de lui reprendre la plante et de la remettre avec les autres. Lorsqu’elle revint vers lui, elle lui demanda :
« Je pense qu’on ne va pas passer la soirée ici et je sais que tu n’aimes pas trop les fêtes … » Elle appuya son coude contre son avant-bras et réfléchit quelques instants. « Hmm …. Et si on sortait de la Cité et qu’on allait s’installer sur la colline un peu plus loin sur la route ? Si tu n’as pas encore mangé, on pourrait acheter quelques trucs sur un stand et aller pique-niquer ? Qu’est-ce que tu en penses ? »
Elle voulait absolument sortir de la ville pour prendre un peu d’air frais. Cela devant vital. De plus, elle n’allait pas risquer qu’il se fasse découvrir pendant les festivités ni qu’il ne rentre plus fatigué qu’il ne l’était déjà.
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Dim 23 Juin - 12:35
Une vie sans couleur cela ne te ressemble pas
Tu avais une mine assez gêné quand elle remarqua ta fatigue. En même temps, cela se peignait sur ton visage. Tu travaillais sans relâche, mais tu aimais ce que tu faisais, aussi, tu ne voyais pas le temps passer quelque fois, et cela te fatiguait plus que tu ne le pensais. Alors tu te contentais de sourire quand elle alla prendre ces fleurs pour te les montrer.
Tu aimais bien son travail, et même si elle était du royaume de cette reine prétentieuse, cela ne voulait pas dire que ses habitants étaient pareils qu’elle. Et heureusement d’ailleurs. Non, Pernille semblait être une fille des plus honnête et amicale. Aussi, quand elle revint avec ces iris orangés, qui dégageait un parfum des plus délicats, tu lui fis un sourire, encore, ne sachant faire que ça presque.
« La Vallée du Vent compte beaucoup de spécimen de fleurs intéressant à ce que j’ai entendu. Et je vois que ces informations ne sont pas de tous des plus mensongers.»
Tu prenais la fleur avant de la sentir, gardant cette odeur dans ta mémoire, avant de la lui rendre. Elle la reprit et parla ensuite de sortir manger, pique-niquer même. Tu fus un instant décontenancé, ne te rappelant pas non plus de la dernière fois que tu avais fait ce genre de sortie.
« Un pique-nique ? … Oh pourquoi pas. Cela fait longtemps que je n’en ai pas fait, et puis, c’est vrai que je n’ai pas mangé ce soir en plus de ça…»
Il était vrai que tu avais tendance à sauter des repas aussi. Ce qui n’était pas à ton avantage. Tu travaillais trop, tu avais certainement besoin d’une pause maintenant. Et une pause auprès d’une amie n’était pas des plus désagréables.
Tu regardais autour de toi, comme si tu cherchais quelque chose, mais non, il n’y avait rien. Un reflexe assez étrange quand tu parlais de sortir avec quelqu’un. Mais on te ne changeait pas, n’est-ce pas ?
« J’espère juste qu’il n’y aura pas beaucoup de monde… J’ai des tendances assez misanthrope ces derniers temps…»
Un petit rire t’échappa, et tu plantas tes yeux dans les siens. Quand tu y pensais, ton amitié avec elle était des plus étrange, des fois l’ambiance pouvait vraiment être bizarre, mais cela n’arrivait que régulièrement, enfin, quand tu allais la voir, que vous parliez trop et que… L’ambiance se change.
Tu t’étirais ensuite, puis tu repris la parole.
« Bien… Je peux t’aider à ranger ou bien on y va maintenant ? Sauf si tu veux faire quelque chose avant ? »
Serviable ou bien galant, tu ne savais plus vraiment. Disons juste que tu aimais aider tes proches, simplement. Tu pris une chaise pour t’asseoir dessus, la fatigue reprenant ses droits.
« Désolé de te demander ça… Mais tu n’aurais pas un café s’il te plaît ? Décidément je ne m’arrange pas avec mon travail… A croire que je ne fais que ça ou presque… »
Un simple café pourrait au moins te redonner des forces pour le pique-nique. Car il était hors de question de tout gâcher parce que tu étais fatigué. Même si cela n’était que temporaire, tu étais venu pour passer du temps avec Pernille. Déjà que tu n’avais pas pu venir avant, tu n’allais pas non plus passer ton temps à dormir.
Tu lui fis un pauvre sourire de te mine désolée, ne rajoutant rien d’autre.
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Dim 23 Juin - 17:45
” Au delà de la colline”
❦ Carresses of wind
Elle lui avait souri lorsqu’il accepta sa proposition. Elle avait toujours eu cette désagréable impression qu’il se surmenait dans son travail et, par la force des choses, elle avait bien deviné ce dont il avait le plus besoin : du calme et de la tranquillité. C’était ce pourquoi elle avait décidé du pique-nique ce qui, apparemment, n’avait pas l’air d’être une si mauvaise idée à entendre son ami. Elle le savait du genre à « oublier » les repas, « oublier » de dormir, tout ça pour le bien des Landes et c’était ce qu’elle admirait chez lui. La reine Batilda n’avait pas l’air d’une travailleuse et paraissait plus profiter des bains et de se faire pomponner plutôt que de s’enquiquiner des affaires du royaume.
Elle mit ses fleurs coupées dans un saladier avec un fond d’eau et rangea le reste de ses affaires. Elle lui avait répondu que ce n’était pas la peine qu’il l’aide, elle n’avait pratiquement plus rien à faire. Elle le vit s’asseoir sur la chaise de son bureau.
Pernille l’observa quelques instants d’un petit air inquiet. La fatigue se lisait sur son visage et elle se prit un instant à le plaindre. Elle savait que son mandat n’était pas de la tarte, même si son pays était le plus équitable et équilibré qu’il soit. Elle ne savait pas ce qui le tourmentait, alors elle était simplement là pour lui, à tout instant. On pouvait dire ce qu’on voulait sur eux. On pouvait lancer des rumeurs, parler dans leur dos, leur faire des remarques désobligeantes, mais on ne pourra pas les obliger à ne plus se voir. C’était impossible.
Elle l’entendit s’excuser et sortit de ses pensées. Le sourire revint sur ses lèvres quand il lui demanda un café. C’était ce qu’il demandait presque à chaque fois qu’il venait, elle commençait à connaître cette petite routine là.
« J’en ai fait avant que tu arrives, il doit être encore chaud. »
Elle quitta la pièce et monta à l’étage où elle vivait, juste au-dessus de la boutique. Là, elle prit un mug dans un placard et y versa du café. Elle le faisait corsé, comme en Finlande et elle l’aimait bien comme ça. Elle redescendit ensuite pour le retrouver et le lui donna.
« Je l’ai fait un peu fort mais ça devrait aller. »
Elle alla se chercher une chaise pour patienter le temps qu’il finisse de boire. Elle s’installa en face de lui, les jambes croisées et en profita pour se détacher les cheveux. Elle s’inquiétait pour son état physique et c’était le seul qui lui sautait aux yeux. Elle pensait bien que l’état mental devait suivre le même chemin.
Elle se garda de lui montrer son inquiétude et, quand il eut fini, se leva et alla chercher son sac, un peu de monnaie et ses clés.
« Bon, il est temps de décoller. On va prendre racine sinon. » Elle se dirigea vers la porte arrière et l’ouvrit dans un grincement strident. « Il y a un stand à côté qui vend du pain fourré à la viande, on aura qu’à prendre ça. Ensuite on ira sur la colline, il n’y a jamais personne là-bas. »
Elle attendit qu’il sorte pour refermer derrière eux et se dirigea vers la rue principale, cette grande artère qui menait à la sortie de la ville. Comme prévu, elle acheta de quoi manger qu’elle mit dans un sac. Les pains étaient brûlants. Elle avait le bout des doigts un peu brûlés mais au moins, ils seront encore chauds pour les manger une fois arrivés à destination. Ils arrivèrent à la rue principale, noire de monde. Pour ne pas perdre Black en chemin, elle s’accrocha à son bras. Le chemin jusqu’à la sortie n’était pas bien long mais fut ponctué de bousculades inattentives et de passages forcés. Les épaules endolories, ils arrivèrent aux portes de la ville. Le passage n’était pas contrôlé. Même les gardes avaient le droit de faire la fête après tout.
Le son de la musique et des tambours s’estompait à mesure qu’ils s’éloignaient de la ville et, arrivés en haut de la colline, face à la Cité, ils purent encore, en sourdine, entendre la fête qui se dégageait de Yubaba. La montée fut intense et Pernille arriva un peu essoufflée au sommet. Elle se laissa tomber dans l’herbe et se reposa quelques instants avant de sortir de quoi manger. Elle tendit son pain à Black et mordit dans le sien.
Elle observa la vue qu’ils avaient d’ici. Le terrain était balayé d’une petite brise fraîche qui refroidissait un peu l’atmosphère. C’était doux et calme. C’était vraiment ce qui leur fallait.
Black
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Dim 23 Juin - 19:41
Une vie sans couleur cela ne te ressemble pas
Et comment tu t’y attendais, elle en avait déjà fait. Quelque part, cela ne t’étonnais plus. Tu en demandais presque à chaque fois que tu venais, car malheureusement, tu ne pouvais pas te déplacer en journée, mais le soir seulement. Tu la remercias alors qu’elle allait en chercher, et tu la regardais monter du regard.
Quand elle disparut de ta vision, tu te permis de fermer les yeux, juste quelques secondes. Juste le temps qu’elle revienne. Ce qui ne dura pas longtemps. Elle revint avec du café corsé, et cela te convenait parfaitement. Tu le buvais rapidement et tu te sentis un peu mieux. C’était corsé, mais elle le faisait toujours un peu fort, ce qui convenait parfaitement pour te réveiller.
Vous partiez ensuite prendre des pains fourrés à la viande, affrontant les personnes en fête pour avancer. Ils étaient brutaux et maladroit, et tu regardais Pernille pour ne pas la perdre dans cette foule. Elle s’était accrochée à ton bras, sûrement pour ne pas te perdre dans la foule non plus, et vous avanciez ainsi jusqu’à ce que vous en sortiez.
Vous montiez la colline avec courage, jusqu’au sommet, où tu t’asseyais, fatigué. La jeune fille se laissait tomber et te donna ensuite ton pain à la viande, que tu pris avec plaisir, et tu croquas dedans pour manger un bout.
Ce n’était pas mauvais, et cela changeait un peu de tes repas rapide. L’air était frais, et c’était beaucoup plus calme qu’au beau milieu du royaume. Tu finis par te laisser tomber aussi, le dos sur l’herbe et le visage face au ciel, les yeux mi-clos et un vague sourire aux lèvres. Tu aimais ce calme et cette paix.
« Il fait vraiment bon ici…. C’est l’endroit parfait pour un pique-nique. »
Tu repris un morceau de ton pain tout en regardant le ciel. Ce dernier rempli d’étoile était beaucoup mieux comme vu que la ville en fait d’après toi, aussi, tu ne voulais pas regarder en bas, mais en haut. Tu glissas une main derrière ta tête, un air content sur le visage.
« On devrait faire ce genre d’excursion plus souvent, même si je n’ai pas beaucoup de temps… C’est toujours agréable de sortir en bonne compagnie, tu ne trouves pas ?»
Ton esprit se vidait un instant, oubliant la fatigue et les soucis du travail, oubliant cette foule et toute cette agitation. Là, tu étais juste bien. Un soupire de plaisir t’échappa, et tu eux des frissons. Tu tournais la tête de nouveau pour la regarder en souriant.
« Merci de m’avoir emmené ici… »
Tu ne faisais que la remercier, mais elle t’aidait vraiment à oublier tes soucis. Et ça, tu en avais vraiment besoin.
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Sam 13 Juil - 17:52
” Le monde s'estompe”
❦ The world is fading
Le bruissement des feuilles dansantes dans les arbres et des brins d’herbes qui lui chatouillaient les jambes étaient la seule musique naturelle qu’ils pouvaient entendre de vive oreille sur le pan de cette colline qui leur laissait pleine vue sur la cité de Yubaba illuminée. La chaleur des loupiottes s’élevant du Palais des Bains contrastait vivement avec la fraîcheur de la nuit qui s’installait peu à peu sur le Royaume des Trafalgar. Aucune lampe ne venait éclairement Black et Pernille du haut de leur colline et qui n’avaient pour seul éclairage que les illuminations de la Cité et les étoiles qui s’allumaient peu à peu dans le ciel sans nuage.
C’était calme et reposant. C’était ce dont Black avait besoin, plus que Pernille en tout cas.
La jeune femme le vit s’allonger entre les brins d’herbe. Elle se prit à sourire quand il faisait de même, visiblement heureux de leur petite sortie nocturne. Elle l’écouta profiter de l’endroit et émit un petit rire avant de lui répondre :
« Tu n’as pas à me remercier. Cela me fait plaisir de t’emmener ici. Et puis… » Elle laissa planer un silence de quelques secondes. « … Si ce n’est pas souvent, ce sera toujours de ta faute. Je t’attends toujours pour sortir, moi. »
Elle le fixa d’un faux regard accusateur. Malgré le ton de plaisanterie qu’elle employait, elle était sérieuse. Elle trouvait qu’il ne se ménageait pas assez, qu’il ne prenait pas de temps pour lui. Même s’il ne lui disait pas tout, le simple fait qu’il arrive fatigué lorsqu’il venait la voir était le signal d’alarme.
Elle leva les yeux vers les étoiles qu’il semblait admirer depuis la terre. C’était vrai qu’elles étaient jolies et scintillantes dans ce tapis bleu foncé. Elle mordit dans son pain et le termina bien lentement, obnubilée par ce ciel envoutant. Le temps semblait s’être arrêté. Elle n’écoutait que le bruissement des feuilles
Elle ne voulait pas l’embêter avec ses inquiétudes, aussi elle se tut un moment tout en mangeant avec lenteur son repas. Lorsqu’elle eut fini, elle chercha dans son sac une bouteille d’eau et en but. Elle laissa le récipient sur l’herbe entre elle et son ami au cas où celui-ci aurait soif.
Puis elle s’allongea près de lui, sans quitter les étoiles des yeux. C’était mieux allongé, elle ne savait pas pourquoi. Et puis, elle aimait l’avoir auprès d’elle. Cela faisait romantique mais ils savaient tous les deux que cela ne serait jamais autrement. C’était comme ça, et la question ne se posait même pas.
Ses pensées inquiètes la reprirent. Ses sourcils se froncèrent à ses questions intérieures. Elle se sentait vraiment obligée de le questionner. Il était son ami et même plus qu’un simple ami. Et pour elle, ce n’était pas normal qu’il se surmène ainsi. Il en allait de sa santé.
Elle se retourna doucement vers lui, les sourcils à la fois froncés et arqués. Elle s’appuya sur un coude et lui demanda d’un ton sérieux qui contrastait avec le léger de celui qu’elle avait employé auparavant :
« Dis Black … Est-ce vraiment nécessaire que tu te surmènes au travail comme tu le fais ? » Elle s’arrêta un petit instant et développa à nouveau : « Je veux dire : je sais que tu te démènes d’arrache-pied pour les Landes, je suis entièrement avec toi sur cette idée, mais tu m’inquiètes. Tu arrives toujours fatigué quand on se voit, j’ai l’impression que je te prends le peu d’énergie qui te reste et ça, ça ne me plaît pas. »
Elle le fixa dans les yeux un bref instant et finit :
« Je ne veux pas que tu te tues à la tâche. »
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black Sam 27 Juil - 13:29
Une vie sans couleur cela ne te ressemble pas
Tu avais noté sa plaisanterie, mais quelque part, elle avait raison. C'était de ta faute si vous ne vous voyez que rarement, mais tu ne pouvais pas vraiment te permettre de sortir aussi souvent qu'avant avec ce qu'il se passait en ce moment.
Tu souriais, ne sachant pas quoi répondre à cette blague qui n'en était pas vraiment une, tandis que tu pouvais sentir la jeune fille s'allonger près de toi. Il n'y avait rien entre vous, et nombre pensait le contraire. Pourtant, il n'y avait vraiment pas de quoi. Tu l'aimais beaucoup Pernille, elle était toujours là quand tu avais besoin de prendre un peu l'air, mais pourquoi les autres pensaient qu'une amitié entre un garçon et une fille ne pouvait finir qu'en amour ? C'était tellement stupide...
Tu tournais la tête pour la regarder tandis qu'elle reprenait la parole. Elle s'inquiétait pour toi, et tu pouvais le voir dans son regard autant que dans le ton qu'elle avait employée pour te parler. Il était vrai que tu étais épuisé, mais cela ne devait pas t'empêcher de venir voir les gens qui t'étais cher.
« Je sais que je travaille trop en ce moment, mais il se passe trop de chose pour que je puisse me reposer sur mes lauriers. Je suis inquiet sur ce qu'il va se passer, et j'aimerais que mon royaume soit préparé au pire. Malgré la neutralité que j'entretiens avec la Vallée du Vent ou encore la Cité de Yubaba, je sais bien qu'il n'en sera pas toujours ainsi dans l'avenir. »
Cela t'effrayait un peu de devoir faire face à une guerre, mais tu savais qu'un jour ou l'autre, cela sera inévitable. Alors tu faisais des heures supplémentaires certes, mais cela servait à quelque chose. Tu te redressais pour lui faire face et tu haussais les épaules. Bienveillante, c'était une qualité que tu appréciais chez Pernille.
« Et tu sais, tu ne me prends pas toute mon énergie, je suis certes fatigué, mais cela ne m'empêche pas de venir te voir pour passer du temps avec toi. Merci de t'inquiéter pour moi, mais tu sais, ce n'est pas ma fatigue qui va m'empêcher de passer du temps avec une précieuse amie. »
C'était dit d'une drôle de manière, mais l'essentiel était là. Tu t'étirais et tu regardais une nouvelle fois le ciel remplie d'étoiles. Tu n'avais pas beaucoup d'occasion de le contempler, mais à chaque fois que tu le voyais, tu ne pouvais t'empêcher de te dire qu'il était vraiment beau, et qu'on était vraiment petit face à ce ciel infini et rempli de merveilles.
Tu avais un vague sourire et tu te tournais vers elle une nouvelle fois.
« Je me sens bien là... J'en oublierais presque que je suis fatigué. C'est la magie d'être avec quelqu'un qu'on aime bien peut-être ? »
C'était une phrase un peu stupide venant de toi, un président dire ce genre de chose un peu niaise et idiot, mais c'était quand même une chose que tu voulais croire quelque fois. Car si tu devais penser que tu étais tout le temps fatigué à chaque fois que tu allais voir quelqu'un, cela n'allait pas vraiment arranger ton cas. C'était mieux de penser le contraire.
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Sujet: Re: Une vie sans couleur, cela ne te ressemble pas. || Black
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