Dernière édition par Lloyd le Sam 27 Avr - 23:18, édité 1 fois
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Sujet: Re: Pays des Merveilles Jeu 25 Avr - 17:31
Pays des Merveilles.
Alors que j'avançais paisiblement à travers les arbres qui formaient la forêt de la vallée du vent, mon regard se dirigea presque automatiquement au dessus de moi, et je pus apercevoir aux travers des branches et des feuillages que le ciel était magnifique aujourd'hui, d’un bleu d’azur sans aucun nuage. J’avais réussi à prendre de moi-même la décision de quitter les terres des Noiraudes pour m’aventurer dans les Royaumes qu’offre ce monde si intriguant. Et mon choix s’était porté en tout premier lieu pour la Vallée, choix purement stratégique. En effet, j’espérais rencontrer ici moins de monde qu’à la Cité de Yubaba ou qu’aux Landes de Calcifer pour pouvoir profiter du mieux possible de ma marche. Les magnifiques paysages qui m’entouraient et le temps proche de la perfection n’étaient qu’un petit plus que le hasard m’avait octroyé.
Toutefois, la chance n’allait pas être de mon côté pour bien longtemps encore. Au bout de quelques minutes, l’envie me prit soudainement de faire marche arrière, ce qui me permit de me rendre compte… Que je n’avais aucune idée de comment retourner en arrière. A vrai dire, le grand nombre de végétaux qui se trouvait dans cette forêt les forçaient à être serré les uns contre les autres, si bien qu’il était difficile pour moi de voir le sol que j’avais foulé. Je commençais à presser le pas en espérant arriver le plus vite possible à une sortie, mais j’eu l’impression que, au contraire, mes jambes me guidaient encore plus profondément dans la forêt. Je commençais à maudire mon sens de l’orientation si peu développé lorsque j’aperçus, devant moi, une clairière qui avait l’air assez grande. Rassuré de trouver un endroit dégagé qui me permettrait de retrouver plus vite mon chemin, j’allais commencer à courir lorsque j’entendis comme un très léger rire en provenance de la dite-clairière. Je stoppai net ma course, pour essayer de mieux entendre ce qu’il y avait devant moi. Après tout, peut-être n’était-ce que mon imagination qui m’avait joué un tour ?
Je n’entendais à présent plus rien, ce qui ne me rassura pas forcément. Prenant mon courage à deux mains, je m’approchais le plus discrètement possible de la clairière pour essayer de voir ce qu’elle pouvait bien abriter. Et quelle ne fut ma surprise lorsque j’aperçus, depuis la lisière de la forêt, un jeune homme allongé sur le dos et qui semblait avoir les yeux fermés. Enfin, je ne pouvais en être sûr vu la distance qui nous séparait. Par prudence, je décidai de me dissimuler dans un buisson qui se trouvait juste à côté de moi, pour-être sûr de ne courir aucun risque. Et, je dois bien l’admettre, c’était une très mauvaise idée en soi. Effectivement, l’arbuste qui devait me dissimuler aux yeux de la personne en face produisit un bruissement aussi bruyant que non naturel. C’était sûr, toute la forêt devait maintenant être au courant que quelqu’un avait essayé de se cacher très maladroitement dans un buisson. Bien évidemment, ce bruit ne put échapper aux oreilles du jeune homme qui était jusque là étendu dans la clairière. A présent, il s’était levé et s’avançait dans ma direction, un bout de bois entre les mains. Je pris une seconde pour fixer un peu mieux cet individu, qui semblait avoir à peu de chose près, le même âge que moi. Puis une multitude d’interrogations intérieures m’assaillirent soudainement. Quel était la meilleure conduite à adopter dans cette situation ? Ne pas bouger, priant que le problème disparaissent comme par enchantement ? Courir à l’intérieur de la forêt, en me dévoilant et ainsi en me mettant en pleine ligne de mire d’une personne ayant un don un tant soit peu offensif ?
Non, la meilleure idée que j’avais en tête était de faire apparaitre mon Doppelgangër dans ce buisson et de le laisser gérer la chose lui-même. Il avait suffisamment fait ses preuves, malgré de nombreux inconvénients. J’allais le faire apparaitre lorsqu’un bout de bois plongea sur moi, aussi vif que l’éclair, et me toucha violemment à la tête. Il semblait que cette fois-ci, mes perpétuels doutes avait pris trop de temps, et sans doute le jeune homme qui venait de frapper était assez rapide. Je voulu, durant un instant, essayer de rester le plus immobile possible, mais la douleur lancinante qui me vrillait le crâne était trop forte, et bien vite je m’effondrais au sol, tombant aux pieds du jeune homme qui m’avait si lâchement attaqué. Maintenant, le mal était fait : J’étais devant un parfait inconnu qui allait découvrir un être bien singulier tant au niveau de l’apparence qu’au niveau de l’esprit. En même temps, je doutais fortement qu’une personne saine d’esprit puisse avoir l’idée de se cacher dans un buisson au moindre bruit. Mais je n’arrivais plus trop à réfléchir. Mes deux mains posé sur mon crâne, je sentais qu’un peu de sang coulait le long de mon visage. Accordé à mes yeux, m’amusais-je à penser, prouvant une bonne fois pour toute que ce coup sur la tête m’avait causé de réel dommage pour que dans une situation pareille, j’ai une pensée si idiote et inutile.
- J’ai vraiment mal, pour le coup…
C’était la seule phrase que j’avais réussi à sortir. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un simple bâton puisse me mettre dans un tel état.
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Sujet: Re: Pays des Merveilles Sam 27 Avr - 23:17
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Sujet: Re: Pays des Merveilles Lun 29 Avr - 20:26
Pays des Merveilles.
- Ça… va ?
Tout en me posant cette question, le rouquin posa sa main sur mon épaule. Je ne savais pas trop quoi lui répondre. Il était évident que cela n'allait pas, pourquoi même me le demander ? Mais après tout, sans doute se sentait-il extrêmement gêné lui aussi. Et puis, sa réaction n'était pas forcément dénuée de bon sens. A sa place, j'en aurais fait autant, si ce n'est pire. Alors que j'allais enfin lever les yeux pour regarder mon agresseur, ce dernier pris une nouvelle fois la parole.
- Vous... Vous voulez voir un médecin ? La Vallée n'est pas loin du tout, vous pourriez vous faire ausculter là-bas... Je... Je payerai les frais, bien sûr. Je...
Le jeune homme murmurait, prouvant une fois encore qu'il s'en voulait. Mais je ne m'attardai pas trop sur le ton de sa voix, car ses mots m'avaient un peu plus interpellé. Voir un médecin ? A la Vallée du Vent ? Ce serait une idée merveilleuse... Si je n'étais pas un exilé. Tout prenait la pire des tournures, il me fallait absolument trouver une solution pour me tirer de ce mauvais pas. Mais avec du sang coulant le long de mon visage, ça n'allait pas être simple.
- Je suis désolé...
Il avait laché cette phrase dans un soupir qui semblait vouloir dire : Je baisse les bras. Cela signifiait-il vraiment que j'étais tiré d'affaire ? Cela m'aurait étonné, car la chose me paraissait bien trop simple. Je me décidai donc à me relever et à faire en sorte de paraitre le plus en forme possible. Mais qu'est ce que ce coup m'avait fait mal... Essayant de sortir un sourire naturel, je me concentrait un peu plus sur la personne en face de moi pour essayer d'oublier la douleur. Ses cheveux étaient d'un roux si flamboyants qu'il paraissait par moment rouge. Un contraste terrible par rapport à mes cheveux blancs de neige. Ses yeux, quand à eux, étaient d'un vert pas vraiment profond, sans vraiment être trop clair. Une couleur qui se révéla être assez agréable à regarder finalement. En réalité, la personne tout entière était assez agréable à regarder, si l'on n'était pas perturbé par une douleur à la tête qui ne souhaitait pas se dissiper. Je devais penser à quelque chose de plus agréable, n'importe quoi. Et si à cause de cette douleur, mon double faisait son apparition ? Secoua légèrement la tête pour chasser cette pensée tout sauf rassurante.
- Je vous en prie, il n'y a pas de mal... Enfin, façon de parler.
Un rire sortit presque naturellement de ma bouche. En effet, ma remarque absurde m'avait réellement fait sourire. Mais pas sûr que mon interlocuteur apprécie tellement cette boutade, surtout s'il se sentait réellement coupable.
- Ne vous inquiétez pas en tout cas, il n'y a rien de vraiment grave. J'ai surtout été surpris...
Voilà, la conversation était maintenant lancé. Ce jeune homme avait l'air assez agréable, il n'y avait plus qu'à prier qu'il oublie bien rapidement cette blessure... Mais avec le mince filet de sang qui coulait toujours sur mon visage, ça risquait d'être dur. Tout en attendant sa réponse, j'essayai d'essuyer du mieux possible le sang qui restait sur mon visage.
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Sujet: Re: Pays des Merveilles Dim 16 Juin - 22:57